A3. 4 croyances limitantes autour de l’anglais oral qui nuisent à votre carrière de chanteur ou de chanteuse

Catégorie d’article - by Anne-Julie Dupart

4 croyances limitantes à dégommer immédiatement pour développer votre carrière -in English!

Échanger avec un employeur anglo-saxon potentiel, ce n’est pas une démarche anodine pour les chanteurs ou les comédiens français.

Savoir se présenter, capter l’attention et générer de l’intérêt - in English - auprès de la personne qui sera peut-être la clé de votre carrière internationale (tant qu’à faire), cela peut intimider et donner envie de filer se cacher derrière le rideau. Certains préfèreront remettre ça à la prochaine fois, dès qu’ils seront “à la hauteur” grâce aux nouveaux cours d’anglais, au coaching vocal ou aux heures de conversation qu’ils auront pris entre temps.

Vous vous reconnaissez? Sortez de derrière la plante verte, on vous a vu.

Si vous pensez que tant que vous ne vous serez pas amélioré en anglais, vous ne pourrez pas mettre en place votre projet international, vous vous trompez. Vous êtes déjà prêt.

Votre appréhension est liée à la fois aux enjeux professionnels et à la relation complexe que les Français entretiennent avec la langue anglaise (“Les Français sont tous nuls en langues”). Il s’agit donc d’état d’esprit et de croyances purement culturelles et non de vos véritables compétences.

Dans cet article, je vous présente 4 croyances répandues sur l’aisance en anglais oral et comment les contourner pour développer votre carrière in English too, avec confiance et assurance, dès aujourd’hui, quel que soit votre niveau d’anglais.


Croyance #1 : Je suis trop nul, c’est peine perdue.

Vous êtes convaincu que vous n’avez jamais été brillant en anglais. À l’école, les cours étaient décevants. D’ailleurs aucun professeur ne vous a jamais vraiment donné envie de travailler. Peut-être au contraire, avez-vous toujours fait de votre mieux, mais sans résultat. Autant dire qu’aujourd’hui, c’est trop tard. La seule solution serait de partir vivre à Londres, mais c’est bien compliqué. Tant pis, vous préférez oublier cette idée.

Votre sentiment n’est pas le reflet de la réalité, mais la conséquence de la croyance bien ancrée en vous que “c’est normal d’être mauvais en anglais, puisque vous être Français”. Résultat:

1. Un grand manque de confiance en votre potentiel.

2. De l’inaction ou des actions inadaptées pour y remédier:

>L’abandon : “À quoi bon? Je laisse tomber.”

>La procrastination : “Je le ferai plus tard, quand je serai meilleur.”

>La répétition de méthodes qui ne fonctionnent pas, faute d’idées : “Je vais re-re-re-re-prendre des cours. Un jour, ça marchera peut-être, sur un malentendu.”

TA DAAAA!

Que ce soit clair : les Français ne sont pas nuls en langues et n’ont aucune raison de l’être. Inutile d’accuser M. Rossignol, votre prof de 4e ou d’argumenter que les Allemands, Néerlandais et Scandinaves sont meilleurs que nous, car tout cela est relatif et se discute. Tout est en fait une question d’état d’esprit, et non de nationalité ou de style d’enseignement. Enfin, pas que. Ce sujet controversé mérite un article à lui tout seul, j’y reviendrai. Mais retenez ceci : Of course, you can!

Transformez votre appréhension :

  1. Il y a de fortes chances que le problème ne soit pas votre niveau en anglais, mais votre approche pour progresser.

  2. Le manque de confiance est une chance car il permet, si on choisit de s’en donner les moyens, de se remettre en question et de prendre du recul, pour mieux comprendre comment mieux faire passer son message en anglais.

  3. Évitez de vous dévaloriser car votre niveau n’est pas la question. Il ne s’agit plus d’avoir une bonne note mais de communiquer efficacement avec des anglophones.


Croyance #2 : Je me lancerai quand je serai bilingue.

Vous aimeriez vous améliorer en anglais mais vous procrastinez. Votre but est d’avoir des résultats, or les résultats, ça prend du temps, et le temps, vous en manquez. Vous ne vous y mettrez donc que quand ce sera une priorité pour vous.

L’idée que s’améliorer en anglais prend du temps est compréhensible, bien sûr, mais pas tout à fait juste. Il est possible que les obstacles que vous voyez n’existent pas et soient les résidus de votre appréhension des langues étrangères, produit de notre culture française.

TA DAAAA!

Si vous avez déjà un bon niveau en anglais, vous êtes déjà prêt. Si vous êtes “nul”, vous êtes prêt aussi.

Quel que soit votre niveau, votre aisance en anglais oral n’est pas liée à vos compétences mais à votre façon d’utiliser vos compétences actuelles. Avez-vous réellement besoin de revoir des tonnes de pages de vocabulaire, d’enfin maîtriser les verbes irréguliers, ou d’avoir vécu 20 ans à Londres pour être capable de vous présenter avec clarté? Absolument pas. Tout est déjà là. À partir du moment où vous vous faites confiance et vous vous débarrassez de l’idée que vous ne pourrez rien faire tant que vous ne serez pas meilleur, vous aurez fait un premier pas que peu d’artistes français font.


Croyance #3 : Échanger en anglais, ce n’est pas aussi simple que de chanter ou jouer un texte travaillé et appris.

Vous avez préparé votre texte pour le jouer ou le chanter. En revanche, en sortant de scène, c’est une autre histoire, car improviser en anglais face à un employeur qui vous intéresse, c’est quand même risqué!

Encore une fois, la question, ce n’est pas tant vos compétences que votre façon de les utiliser. En modifiant votre approche, vous allez pouvoir régler tout cela.

TA DAAAA!

Travaillez la préparation de vos entretiens de la même manière que vos textes.

Pourquoi? Que vous soyez comédien ou chanteur, quand vous interprétez une chanson ou un personnage, vous êtes autre. Vous portez un masque, vous jouez un rôle. Or, c’est exactement ce que vous faites quand vous parlez en anglais. Vous entrez dans la peau d’un anglophone, vous changez de cerveau, de mâchoire, de culture, de grain de voix. Tout se résume à cela : play pretend. C’est déjà votre job, il vous suffit donc d’adapter.

Comment? Rédigez le script de vos échanges potentiels. Ce que vous allez dire, ce que l’on va vous répondre, les questions qui vont vous être posées, tant dans le cadre professionnel que dans votre vie personnelle et n’omettez rien. Si vous êtes inquiet de ce que l’on va penser de votre niveau, rappelez-vous que votre interlocuteur ne s’en préoccupe pas et ne vous juge pas sur votre anglais - ça, c’est une caractéristique typiquement française. Ce qui l’intéresse, c’est de vous comprendre, d’être compris et que cette conversation soit, sinon utile et productive, au moins agréable. Focalisez-vous donc sur la fluidité de votre échange, et pour cela, rien de tel qu’une préparation. Ce n’est pas de l’improvisation, c’est de l’improvisation préparée. Et c’est là toute la différence.


Croyance #4 : Ça va me prendre un temps fou! 

L’idée de préparer vos entretiens, cela peut vous sembler compliqué. Vous vous sentez submergé par l’ampleur de la tâche et ne voyez pas par quoi commencer. Vous hésitez entre :

  • reprendre des cours.

  • partir 1 semaine à l’étranger pour pratiquer.

  • trouver quelqu’un pour vous aider.

  • rédiger en français puis traduire, ou écrire directement en anglais.

  • apprendre des listes de vocabulaire.

De nouveau, le problème est peut-être que votre fonctionnement habituel vous freine et vous empêche de prendre du recul pour être plus efficace.

TA DAAAA!

Mon conseil:

  1. Préparez vos entretiens en vous organisant par projet, plutôt que sans objectif défini, ni date limite.

  2. Dans votre esprit, remplacez “quand je serai bilingue” par “je sais communiquer avec clarté”, afin de faire disparaître le stress d’un objectif irréalisable qui vous bloque inutilement et vous dirige dans la mauvaise direction.

  3. Ciblez.

    Vous savez qu’un manager américain sera présent la semaine prochaine? Préparez-vous uniquement pour cet échange. Allez à l’essentiel et faites-vous plaisir, en gardant en tête la sensation de jeu Let’s play pretend! Soyez prêt pour cela et pas autre chose.

    Vous ne serez en contact avec des anglophones que dans 6 mois, lors de votre formation à Dublin? Étalez la préparation de vos conversations sur 4 mois, avec pour seul objectif de décrocher des contrats, de parler à cette personne en particulier ou peut-être de juste vous présenter et montrer votre travail.

  4. Amusez-vous.


CONCLUSION

Vous êtes déjà prêt

Pour assurer vos échanges professionnels en anglais, vérifiez que vous n’êtes pas freiné par vos croyances et faites-vous confiance. Faites passer votre message et démontrez votre talent avec authenticité et justesse, sans attendre d’avoir repris des cours ni appris par cœur l’alphabet phonétique ou attendu qu’un ami « qui parle super bien anglais » vous ait aidé. Votre priorité est de faire avec ce que vous avez à l’instant T, tout en adaptant votre approche pour que vos objectifs professionnels soient atteints, l’un après l’autre. Adoptez ce fonctionnement et vous verrez que les obstacles se transformeront en boulevard!


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Anne-Julie Dupart traductrice francs

Bonjour! Je m’appelle Anne-Julie Dupart.

J’aide les professionnel.le.s du chant à réduire leur accent français et à maîtriser les codes de la prosodie anglaise et/ou américaine pour chanter et communiquer en anglais avec authenticité, justesse, précision et confiance, sans perdre de temps à reprendre des cours. Pour cela, j’ai créé la méthode Sounds Good® qui vous débarrasse de votre accent Frenchy en quelques heures et vous plonge dans la magie de la musicalité de l’anglais. Vous retrouverez mes articles sur l’aisance en anglais oral dans ce blog. Vous pouvez aussi me suivre sur LinkedIn, Instagram ou Facebook.

Anne-Julie Dupart

Créatrice et coach de la méthode Sounds Good, je vous aide à débloquer votre prononciation de l’anglais de façon définitive pour échanger avec crédibilité, aisance et confiance avec votre clientèle anglophone et développer vos projets professionnels à l’international.

https://www.sounds-good-academy.fr
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